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Petite enfance : la prévention des 1000 premiers jours

Qui est concerné pour ces 1000 jours ?

C’est l’ensemble de la société qui est partie prenante dans cet enjeu pour améliorer la santé mais aussi le bien-être des familles, et ainsi permettre la réduction des inégalités en santé et les inégalités sociales.

Investir pour l’enfant … mais aussi la société!

Des chercheurs en économie et entre autre James HECKMAN, spécialiste de l’économie du développement humain, prix Nobel d’économie 2000, a démontré que l’investissement massif pour la petite enfance permettait d’importantes économies.

Ses travaux ont montré que, les investissements auprès des enfants défavorisés de moins de cinq ans et de leur famille ont le taux de rendement le plus élevé.

Véritable argument financier en faveur des interventions précoces que les politiques publiques devraient avoir à coeur de suivre mais qui n’est pas encore une réalité.

De plus en plus, les sociétés prennent conscience de l’importance d’agir très tôt et en prévention. Elles s’inspirent d’actions mises en place dans certains pays et qui ont démontré leur efficacité.

  • On sait qu’améliorer le mode de vie de la famille aura un impact sur la santé de l’enfant à naître mais permettra aussi de modifier positivement les habitudes familiales, avec un effet sur la santé de toute la famille.
  • Les études montrent bien que la santé environnementale doit absolument être prise en compte aujourd’hui dans la prévention en santé. Informer les futurs parents permet une sensibilisation et des conséquences sur les comportements de toute la société.
  • Favoriser les interactions avec les tout petits permet de leur donner un environnement affectif rassurant, de développer leurs acquisitions mais à plus long terme d’avoir une société plus apaisée, car l’empathie s’acquière dans la petite enfance à travers des relations d’échanges avec les adultes sécurisantes.

Soutenir les parents…

Les premiers adultes avec qui le bébé échange, ce sont ses parents, or aujourd’hui, beaucoup se sentent démunis bien que souvent surinformés.

C’est ce que disent des parents interrogés sur leurs attentes au cours de ces 1 000 premiers jours.
Ils ne savent pas toujours quels conseils suivre dans la multitude des informations, parfois contradictoires, données par la famille, les amis, les réseaux sociaux…

Suivis tout au long de la grossesse, avec des visites régulières et des informations données par le corps médical, ils se sentent « abandonnés » après la naissance.

Aujourd’hui le séjour en maternité dure de 2 à 3 jours qui ne permettent pas de répondre à toutes les interrogations des parents. Les familles sont parfois éloignées géographiquement et ne peuvent aider concrètement les jeunes parents.

C’est ainsi que le taux des dépressions du post-partum a augmenté. On estime que 15 à 20 % des mamans en souffriraient, et 74 études conduites entre 1980 et 2015, estiment qu’elle toucherait 8.4% des pères.

Quand évoquer une dépression post natale :

  • maman qui se sent dépassée ;
  • a l’impression de ne pas réussir à profiter de son bébé ;
  • troubles de l’appétit, du sommeil ;
  • éprouve des pensées obsessionnelles, irrationnelles ;
  • humeur mélancolique ou irritable ;
  • ne se sent plus elle-même.

Il est donc primordial de soutenir les jeunes parents car s’ils ne vont pas bien, ils ne pourront pas être assez présents auprès du bébé et interagir avec lui.

Former tous les acteurs de la périnatalité

Tous les acteurs de la périnatalité peuvent et doivent être des soutiens pour les parents. Il est donc indispensable que leur formation permette de les sensibiliser aux enjeux des 1 000 premiers jours.

Cette formation spécifique autour des 1000 premiers jours concerne les professionnels de la santé trop souvent préparés à prendre en charge des maladies mais pas suffisamment à prendre soin. Si la grossesse et la naissance se déroulent très souvent sans problème, l’arrivée d’un bébé est un moment d’intenses émotions et d’importants changements dans l’équilibre familial, auxquels il faut préparer le couple.

Les professionnels de la petite enfance sont aussi concernés, il faut qu’ils soient sensibilisés à l’importance des interactions avec les tout petits afin de pouvoir conseiller les parents. Leur bienveillance et leur écoute peuvent aider les pères et les mères parfois en difficulté.

Aujourd’hui, il faut s’adapter à chaque famille et offrir un suivi qui permette à tous d’être accompagnés en fonction de leurs besoins et de leurs attentes. Des parents, soutenus par des professionnels qui prennent soin d’eux, seront des parents disponibles pour leur bébé.

Informer la société

Les pouvoirs publics doivent mettre en place des dispositifs d’aides aux parents, il est aussi capital de communiquer et d’informer le grand public sur cette période des 1 000 jours, son importance pour la santé et le développement des enfants et le bien-être familial.

En France depuis 2019, les travaux de la commission des 1 000 jours et son rapport remis en 2020 : « Là où tout commence », des messages clairs d’information sont disponibles sur le site de santé publique France et son application.

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