L’Allocation Supplémentaire d’Invalidité (ASI) complète les revenus des personnes en situation d’invalidité avant 62 ans, quand leurs ressources sont inférieures à 914,85 €/mois (personne seule) ou 1 530,60 €/mois (couple). Cette aide solidaire garantit un revenu minimum, sans récupération sur la succession depuis 2020, offrant un soutien concret pour les familles en difficulté.
Face à une invalidité, chaque aide compte, mais saviez-vous que l’ASI (Allocation Supplémentaire d’Invalidité) peut compléter vos ressources si vos revenus sont modestes ? Versée par la Sécurité sociale, cette aide mensuelle s’adresse aux personnes en invalidité reconnue, résidant en France de manière stable, pour leur offrir un filet de sécurité financière. Simple à comprendre et accessible sous conditions, l’ASI vient en complément de votre pension d’invalidité, avec un montant pouvant atteindre 914,85 € par mois pour une personne seule. C’est une réponse concrète pour celles et ceux qui jonglent entre santé fragilisée, isolement et stabilité précaire, en leur apportant un soutien concret pour subvenir aux besoins quotidiens.
L’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI) : un soutien financier pour vous
Face à une situation d’invalidité, chaque aide compte. L’Allocation Supplémentaire d’Invalidité (ASI) est justement là pour vous apporter un soutien financier et compléter vos ressources lorsque vos revenus sont modestes. C’est une prestation mensuelle qui agit comme un filet de sécurité, en attendant l’âge légal de la retraite.
Qu’est-ce que l’ASI ? une définition simple et claire
L’Allocation Supplémentaire d’Invalidité (ASI) est une aide financière mensuelle destinée aux personnes invalides ayant de faibles revenus. Elle s’adresse à celles qui n’ont pas encore atteint l’âge légal de la retraite et ne peuvent donc pas bénéficier de l’ASPA. Selon l’INSEE, l’ASI est une prestation mensuelle destinée aux personnes invalides. Elle complète vos revenus pour vous assurer un minimum de sécurité financière, notamment si vous percevez déjà une pension d’invalidité.
Quelle est la différence avec la pension d’invalidité ?
La pension d’invalidité et l’ASI ont des logiques distinctes. La première est liée à votre carrière : elle compense une perte de salaire due à une invalidité réduisant votre capacité de travail. L’ASI, en revanche, est un complément de revenus accordé sous conditions de ressources. Elle s’adresse aux personnes en invalidité dont les revenus ne dépassent pas un plafond annuel.
La pension d’invalidité est liée à votre carrière, tandis que l’ASI est une aide solidaire qui vous assure un revenu minimum si vos ressources sont faibles.
Vous pouvez cumuler ces deux aides si vous remplissez les critères. Pour en savoir plus sur la pension d’invalidité, consultez notre guide dédié.
Êtes-vous concerné par l’ASI ? les conditions à remplir
La condition d’invalidité reconnue
Pour bénéficier de l’ASI, il faut être reconnu en invalidité par la Sécurité sociale. Cela signifie que votre état réduit votre capacité de travail ou vos revenus d’au moins deux tiers. En général, cela concerne les personnes touchant une pension d’invalidité de catégorie 2 ou 3, correspondant à des invalidités permanentes diminuant les gains de 2/3, versées par le régime général ou agricole. La reconnaissance d’invalidité est établie par une commission médicale, garantissant que votre situation est reconnue officiellement.
Les conditions d’âge et de résidence
L’ASI n’a pas d’âge minimum. Son versement s’arrête à l’âge légal de la retraite (64 ans pour la plupart), l’ASPA prenant le relais. Vous devez résider en France métropolitaine ou dans certains territoires d’outre-mer (Réunion, Martinique, etc.) depuis plus de 180 jours par an. Pour prouver cette résidence, des justificatifs comme des factures d’énergie ou un bail suffisent. Les étrangers doivent justifier d’un titre de séjour de 10 ans, d’un statut de réfugié ou d’accords spécifiques selon leur nationalité. Les ressortissants de l’UE doivent prouver une résidence stable, sans obligation de titre de séjour.
La condition de ressources : un critère essentiel
L’ASI s’adresse aux personnes aux revenus modestes. Les ressources prises en compte incluent :
- Revenus pris en compte : pensions d’invalidité ou de retraite, revenus professionnels (avec abattement trimestriel de 1 590,23 € pour une personne seule), loyers, épargne (évaluée à 3 % de sa valeur), pensions alimentaires fixées par la justice.
- Revenus non pris en compte : aides au logement (ALS), prestations familiales, résidence principale, Majoration pour Tierce Personne (MTP).
En 2024, les plafonds sont de 899,56 € mensuels pour une personne seule et 1 574,24 € pour un couple. Les revenus des 3 derniers mois sont analysés, sauf dépassement du plafond où les 12 derniers mois sont étudiés. L’ASI ne peut pas être cumulée avec l’Allocation Adulte Handicapé (AAH), sauf pour le complément de ressources de l’AAH dans certains cas. Notez que ces plafonds sont revalorisés chaque année pour suivre l’inflation, assurant un soutien ajusté aux réalités économiques.
Le montant de l’ASI et les démarches pour l’obtenir
Comment le montant de l’ASI est-il calculé ?
L’ASI est une aide mensuelle calculée selon vos revenus et votre situation familiale. Elle comble la différence entre vos ressources et un plafond fixé par la loi. Ce mécanisme garantit un revenu minimum aux personnes en situation d’invalidité.
Plafonds de ressources et calcul de l’ASI (montants mensuels)
| Votre situation | Plafond de ressources à ne pas dépasser | Exemple de calcul du montant de l’ASI |
| Vous vivez seul(e) | 914,85 € | Si vos revenus sont de 350 €, votre ASI sera de : 914,85 € – 350 € = 564,85 € |
| Vous vivez en couple | 1 530,60 € | Si les revenus de votre couple sont de 1 000 €, votre ASI sera calculée sur la base de : 1 530,60 € – 1 000 € = 530,60 € (montant partagé si les deux sont éligibles) |
Ces montants sont donnés à titre indicatif et peuvent être revalorisés. Ils sont basés sur les informations disponibles au moment de la rédaction.
Le montant exact dépend de vos ressources prises en compte, comme vos revenus professionnels (avec abattement), pensions d’invalidité ou AAH. Les aides au logement ne sont pas comptabilisées.
Comment faire votre demande d’ASI ?
L’ASI est versée par l’organisme qui paie déjà votre pension principale. Inutile de multiplier les démarches : un seul interlocuteur suffit. Voici les étapes à suivre.
N’hésitez pas à contacter l’organisme qui vous verse votre pension. Il est là pour vous guider et vous fournir le formulaire nécessaire à votre demande d’ASI.
Pour commencer, identifiez votre organisme payeur : CPAM si vous percevez une pension d’invalidité, MSA pour les professions agricoles, Carsat pour les retraites anticipées ou réversion. Remplissez le formulaire spécifique à votre situation, disponible sur leur site ou par demande écrite.
Les documents à joindre sont généralement une pièce d’identité, un justificatif de domicile récent et votre dernier avis d’impôt. Vérifiez les pièces demandées dans la notice du formulaire pour éviter les retards.
Une fois votre dossier complet envoyé, le premier versement intervient dès le mois suivant. Vous n’avez rien à faire : l’organisme gère l’instruction automatiquement.
Ce qu’il faut savoir sur l’ASI au quotidien
Cumul avec un revenu d’activité : est-ce possible ?
Il est possible de cumuler l’ASI avec un revenu d’activité sous certaines conditions. Un abattement est appliqué sur vos revenus professionnels pour ne pas pénaliser vos efforts d’insertion.
- Les organismes examinent d’abord vos revenus des 3 derniers mois pour évaluer vos droits.
- Si ces revenus dépassent le plafond autorisé, ils analysent ensuite ceux des 12 derniers mois pour confirmer votre éligibilité.
Exemple : un abattement de environ 1 590 € par trimestre est appliqué pour une personne seule, et de 2 650 € pour un couple. Cela permet de conserver une partie de l’ASI tout en travaillant.
L’ASI et la succession : une bonne nouvelle pour vos proches
Depuis le 1er janvier 2020, les montants versés au titre de l’ASI ne sont plus récupérables sur la succession après le décès du bénéficiaire, même si ces sommes sont versées avant cette date.
Ce changement apporte une sérénité aux familles. Supprimé par la loi de finances pour 2020, cette mesure protège vos proches de toute réclamation liée à l’ASI.
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L’ASI, allocation mensuelle, soutient les personnes invalides préretraitées à faibles revenus. Elle complète leur pension sous conditions d’invalidité reconnue, de résidence en France et de plafonds de ressources.
FAQ
À qui s’adresse l’Allocation Supplémentaire d’Invalidité (ASI) ?
L’ASI s’adresse aux personnes reconnues invalides, avec une réduction d’au moins deux tiers de leur capacité de travail, et dont les ressources sont inférieures à un plafond. Vous devez résider en France de manière stable (plus de 180 jours/an) et ne pas avoir atteint l’âge légal de la retraite. Cette aide est destinée aux personnes isolées ou en couple, souvent confrontées à des difficultés financières, pour leur apporter un soutien mensuel.
Si vous percevez déjà une pension d’invalidité de catégorie 2 ou 3, vous pouvez en bénéficier sous réserve de ressources. L’ASI n’est pas cumulable avec l’ASPA (Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées), mais elle peut être complétée par d’autres aides comme la MTP (Majoration pour Tierce Personne).
Quel est le montant de l’ASI ?
Le montant de l’ASI dépend de vos revenus. C’est une prestation différentielle : elle correspond à la différence entre un plafond et vos ressources. En 2024, pour une personne seule, le plafond est de 914,85 € par mois. Si vos revenus s’élèvent à 350 €, vous percevrez 564,85 € d’ASI. Pour un couple, le plafond est de 1 530,60 €, avec un partage équitable entre les deux membres si les deux sont éligibles.
Cette aide est conçue pour garantir un revenu minimum, en complément d’une pension d’invalidité ou de retraite. Elle cesse dès que vous atteignez l’âge légal de la retraite, moment où l’ASPA peut prendre le relais.
Quelle est la différence entre pension d’invalidité et ASI ?
La pension d’invalidité est liée à votre carrière professionnelle et au montant de vos cotisations passées. Elle compense une perte de salaire due à une incapacité permanente. L’ASI, en revanche, est un complément de revenus accordé sous conditions de ressources. Elle s’adresse aux personnes dont les pensions sont insuffisantes pour couvrir leurs besoins.
La pension d’invalidité est liée à votre parcours professionnel, tandis que l’ASI est une aide solidaire pour garantir un revenu minimum en cas de difficultés financières.
Quelles aides sont accessibles en invalidité de catégorie 2 ?
En invalidité catégorie 2, vous pouvez cumuler plusieurs aides : l’ASI pour vos ressources insuffisantes, l’AAH (Allocation aux Adultes Handicapés) si votre taux d’incapacité est supérieur à 80 %, la MTP pour une perte d’autonomie sévère, et la PCH (Prestation de Compensation du Handicap) pour les dépenses liées au handicap. L’ASI complète vos revenus, sans remplacer ces autres dispositifs.
Attention : les conditions d’accès varient selon votre situation familiale et professionnelle. Un accompagnement personnalisé peut vous aider à identifier les aides auxquelles vous avez droit.
Quels sont les 4 types de compensation du handicap ?
Les quatre principaux dispositifs sont :
- L’AAH : versée sous conditions de ressources pour un taux d’incapacité ≥ 80 %.
- La MTP : complément pour les personnes nécessitant une assistance permanente.
- La PCH : couvre les frais liés au handicap (aides humaines, aménagements, etc.).
- La MVA : pour favoriser l’autonomie dans le logement ou l’accès à l’emploi.
L’ASI peut s’ajouter à ces aides, à condition de respecter les plafonds de ressources. Chaque dispositif a ses propres critères, souvent liés au taux d’invalidité et aux besoins spécifiques.
Puis-je cumuler ASI et AAH ?
Oui, le cumul de l’ASI et de l’AAH est possible, mais sous conditions. L’AAH est prise en compte dans le calcul des ressources pour l’ASI, avec un mécanisme de “différentiel” qui évite la perte totale des droits. Par exemple, si l’AAH vous protège d’une baisse de revenus, l’ASI peut compléter le reste à vivre.
Cependant, l’AAH est réservée aux personnes avec un taux d’incapacité ≥ 80 %, tandis que l’ASI concerne les invalides de catégorie 2 ou 3, sans seuil de taux d’incapacité. Consultez votre organisme de retraite pour vérifier votre éligibilité.
Pourquoi la CAF me demande-t-elle des informations sur l’ASI ?
La CAF gère certaines aides sociales comme l’AAH et peut coordonner vos droits avec l’ASI. Si vous percevez l’AAH, l’organisme qui verse votre pension vérifie automatiquement si vous remplissez les conditions pour l’ASI. La CAF peut donc solliciter des justificatifs pour croiser les données et éviter les doublons ou les oublis.
Ne voyez pas cette démarche comme une difficulté, mais comme un accompagnement pour sécuriser vos droits. Votre CAF ou votre caisse de retraite sont là pour vous guider dans les démarches.
Quels sont les avantages de la reconnaissance en invalidité ?
Être reconnu invalide ouvre droit à des protections sociales et financières. Vous pouvez bénéficier d’une pension d’invalidité, de l’ASI, de la MTP ou de la PCH. Au-delà des aides, cela peut faciliter l’accès à des aménagements de travail, des congés spécifiques, ou une retraite anticipée.
Ce statut vous protège aussi contre certains licenciements et peut réduire vos cotisations sociales. Il s’agit d’une reconnaissance de votre situation, pour vous accompagner dans la vie quotidienne et professionnelle.
Comment obtenir l’allocation pour une affection de longue durée (ALD) ?
L’ALD n’est pas versée directement : elle permet un remboursement à 100 % des soins liés à une maladie grave (comme le cancer ou la sclérose en plaques). Pour en bénéficier, votre médecin dépose un dossier médical auprès de votre caisse d’assurance maladie. Ce dispositif est distinct de l’ASI, qui concerne les ressources, et ne donne pas lieu à un versement mensuel.
Si vous avez une invalidité reconnue, vos besoins en santé peuvent aussi être couverts par l’ALD. En cas de doute, demandez à votre médecin ou à votre conseiller social de vérifier votre éligibilité.
