Nous sommes de plus en plus nombreux à souffrir d’insomnie et donc d’un manque de sommeil. Au-delà des mesures de bon sens liées à l’environnement de votre chambre, il existe des solutions efficaces.
Ne pas avoir un sommeil de qualité ou ne pas dormir en quantité suffisante. Voilà comment pourrait être définie l’insomnie qui, côté symptômes se manifeste par des difficultés pour s’endormir, des réveils nocturnes ou trop matinaux avec de grandes difficultés à se rendormir. Mais aussi, en cours de journée, une fatigue ou un manque d’énergie, une somnolence diurne, des troubles de l’attention et de la concentration, une irritabilité… Une situation qui n’est pas sans dangers car elle multiplie par 8 les risques d’accidents de la route et par 4 ceux liés au travail.
Transitoire ou chronique ?
L’insomnie peut prendre 2 allures : celle qui passe et celle qui dure. L’insomnie occasionnelle (ou transitoire) se manifeste quelques nuits. Elle peut être liée à un environnement défavorable (bruit, lumière excessive, chaleur ou froid, mauvaise literie), à un événement stressant, à la consommation d’excitants comme le café… « Dès que la cause à l’origine du trouble disparaît, l’insomnie cesse », explique l’Institut national du Sommeil et de la Vigilance (INSV). En revanche, l’insomnie est dite chronique lorsqu’elle dure plus de 3 mois, à raison de 3 mauvaises nuits par semaines.
A côté des éléments extérieurs ou encore du stress, certaines maladies peuvent mener à l’insomnie : un syndrome des jambes sans repos ou encore une apnée obstructive du sommeil.
L’insomnie, comment ça se traite ?
Chaque cas est particulier. La prise en charge le sera tout autant. Mais la première étape consistera à corriger toutes les mauvaises habitudes et adopter un comportement adapté pour favoriser l’endormissement. Un dîner trop copieux, la consommation de caféine, d’alcool ou de tabac dans les heures précédant le coucher, la pratique d’une activité sportive au-delà de 20 heures, les écrans le soir ou des horaires de coucher irréguliers sont autant de comportement affectant la qualité du sommeil.
Si rien n’y fait, n’hésitez pas à en parler à votre médecin. Un traitement spécifique pourra être mis en place. Il débutera le plus souvent par une approche douce et non médicamenteuse (relaxation, phytothérapie, sophrologie …).
Si les nuits ne sont toujours pas réparatrices, les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) doivent être privilégiées. Selon l’Inserm, « elles sont plus efficaces que les traitements pharmacologiques dans le traitement de l’insomnie sur la durée, et peuvent favoriser le sevrage en somnifères des personnes qui y sont dépendantes. » Car des hypnotiques (ou somnifères) peuvent aussi être prescrits… mais par courtes périodes. Ces traitements sont en effet pourvus d’effets indésirables et ne sont pas efficaces chez tous les patients.
Sources : INSV – Inserm